Traitement hypo-uricémiant de la goutte

Ce traitement, volet très important du traitement de la goutte, permet de faire disparaître les manifestations de la maladie par dissolution des cristaux d’urate de sodium pathogènes. De récentes recommandations internationales visent à réduire la fréquence des échecs et des prescriptions absentes ou insuffisantes. Elles permettent :

  • une diminution de la fréquence des crises dès la 2e année de traitement, et, dans les gouttes évoluées, la fonte lente des tophus,
  • l’amélioration des arthropathies uratiques, de la fonction et de la qualité de vie,
  • la diminution de la mortalité cardiovasculaire associée à la goutte.

Elles insistent sur l’importance de l’éducation et sur une stratégie ciblée sur l’obtention d’une uricémie en dessous du point de saturation de l’urate de sodium : 360 ou 300 mmol/L, selon les recommandations.

Les hypo-uricémiants sont indiqués à un stade précoce de la maladie, dès que le diagnostic est certain pour la Société Française de Rhumatologie. Ils sont débutés à faible dose (50 à 100 mg/j pour l’allopurinol, 40 mg/j pour le fébuxostat) et progressivement augmentés toutes les 2 à 4 semaines jusqu’à obtenir l’uricémie cible.

Les crises induites par la dispersion des cristaux lors de la dissolution des dépôts doivent être prévenues par la prise quotidienne de 0,5 à 1 mg de colchicine. 

Source : communication du Pr Thomas BARDIN (Hôpital Lariboisière, APHP, Paris), Académie nationale de médecine, 22 mars 2022).

En savoir plus