La vaccination a plusieurs objectifs :
- assurer aux enfants une protection individuelle contre les rares formes graves de COVID-19, notamment les syndromes inflammatoires multisystémiques pédiatriques (PIMS) qui surviennent le plus souvent 4 à 5 semaines après la contamination. Entre le début de l’épidémie et le 31 octobre 2021, 417 810 enfants ont été infectés dont 28% symptomatiques. 1 284 enfants ont été hospitalisés (80% d’entre eux étaient sans facteur de risque identifié) dont 226 admis en soins critiques (86% avec un PIMS). Trois décès ont été enregistrés dont un par PIMS. La vaccination des enfants semble donc importante pour prévenir les PIMS de la vague « Omicron » ;
- limiter la circulation du virus en milieu scolaire et donc le risque de fermetures de classes (qui engendrent notamment des retards d’apprentissage et dégradent la santé psychique des enfants) ;
- contribuer à l’immunité collective.
Les données de pharmacovigilance concernant la sécurité du vaccin utilisé dans cette classe d’âge aux Etats Unis et en Israël depuis novembre 2021 sont rassurantes. La vaccination a déjà été réalisée chez plus de 10 millions d’enfants de 0 à 14 ans dans le monde, dont plus de 7 millions aux Etats-Unis chez des enfants de moins de 12 ans. Globalement la vaccination des enfants < 12 ans n’entraîne que rarement la survenue d’évènements indésirables graves, notamment de myocardites généralement d’évolution bénigne.