Vers un dépistage du cancer du poumon dans certaines populations ?

Souvent diagnostiqué à un stade tardif, le cancer du poumon est l’un des cancers de plus mauvais pronostic avec un taux de survie à 5 ans de 20 %. Chez l’homme âgé de 45 à 64 ans, il représente la première cause de décès, toutes causes confondues. Il est en forte progression chez la femme.

Selon de nouvelles données, le dépistage par scanner à faible dose sans injection (tomodensitométrie) chez les personnes fortement exposées au tabac conduirait à une réduction de la mortalité spécifique. En cas d’anomalie, le bilan diagnostique comporterait l’examen clinique, des examens complémentaires d’imagerie médicale ou de médecine nucléaire et une biopsie de la tumeur.

Ceci amène la HAS à actualiser son avis et à encourager la mise en place d’expérimentations en vie réelle, et notamment d’un programme pilote par l’Inca.

NB Les résultats positifs des études sur la réduction de la mortalité spécifique et du taux de détection des cancers à un stade avancé doivent être considérés au regard des effets délétères liés au surdiagnostic (diagnostic de lésions cancéreuses indolentes, c’est-à-dire qui n’auraient pas évolué ou de cancers qui ne seraient jamais devenues symptomatiques) et à la détection de faux positifs pouvant générer une anxiété, des examens complémentaires, des traitements et des risques accrus de complication). A ainsi été rapporté par les auteurs des études analysées le fait qu’entre 0,1 % et 1,5 % des personnes incluses aient reçu un bilan diagnostique invasif en raison d’un résultat faux positif lors du dépistage et des taux de complications mineures à graves faisant suite aux examens complémentaires de 0,1 % à 1,3 %. Ces données sont à confirmer par des études complémentaires selon des modalités de dépistage en adéquation avec le système de soins français.

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