Angiomammographie : de quoi s’agit-il ?

C’est un examen d’imagerie réalisable avec l’appareil de mammographie auquel est ajouté un module, combinant la mammographie numérique standard à une injection de produit de contraste iodé. Le principe est fondé sur la recombinaison de deux images : un cliché de haute énergie, permettant d’obtenir les informations sur les structures vascularisées (prise de contraste iodée), et un cliché de basse énergie (comparable à celui d’une mammographie classique) pour les informations morphologiques. Selon la HAS, l’angiomammographie peut être utilisée en présence de contre-indications à l’IRM. En l’absence de contre-indications à l’IRM, elle peut aussi l’être  pour évaluer la taille d’une tumeur dans le cadre d’un bilan d’extension locorégional (en cas de doute sur les examens initiaux ou de risque de mauvaise estimation) et d’une chimiothérapie néoadjuvante.

Si l’IRM reste l’examen de référence, la HAS estime que lui substituer une angiomammographie peut offrir de nombreux avantages organisationnels : un délai d’accès plus court à cet examen réalisable au décours immédiat ou dans un délai très court après la mammographie ; une « unité diagnostique», dans le cas où l’angiomammographie est effectuée sur le même appareil que la mammographie ; un examen moins long et plus confortable, donc mieux accepté par les patientes ; une lecture et une interprétation des clichés simplifiées .

En revanche, chez les femmes qui ne présentent aucune contre-indication à l’IRM, les données ne permettent pas, à ce jour, de valider le recours à l’angiomammographie pour détecter des lésions additionnelles dans le cadre du bilan d’extension locorégional ou dans les situations d’impasse diagnostique.